(Vous pouvez vous procurer notre livre d’histoire à la librairie paroissiale)
La Paroisse Saint-Clément à l’église Sainte-Anne de l’Archidiocèse d’Ottawa est desservie par la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre. Nous sommes heureux de pouvoir offrir aux fidèles la messe en Latin ainsi que l’administration de tous les Sacrements conformément aux rites traditionnels.
Bâtisseurs dans la foi
La Paroisse Saint-Clément, tout comme l’église Sainte-Anne qui lui est aujourd’hui confiée, aura marquée, de façon tout à fait exceptionnelle, l’histoire de la foi ici à Ottawa et ailleurs. Les annales de la Paroisse Saint-Clément constituent en effet le plus élogieux des témoignages quant aux qualités à l’épreuve du temps que possède la liturgie latine traditionnelle du rite romain de l’Église. Cette paroisse est en effet la doyenne des Communautés latines du Canada et la première au monde à être fondée après le Concile Vatican II afin de desservir les fidèles demeurés attachés au rite tridentin.
Des origines modestes
Les origines de la communauté Saint-Clément remontent au mois de mars 1968 alors qu’un petit groupe de fidèles, avec la permission de Son Excellence Mgr. Joseph-Aurèle Plourde, s’est réuni pour assister à la messe tridentine du dimanche au monastère des Sœurs adoratrices du Précieux-Sang situé sur Echo Drive à Ottawa. Le chanoine René Martin, alors aumônier auprès du cloître devint également celui des nouveaux arrivés du dimanche et, peu de temps par la suite, est succédé dans ces fonctions par l’abbé Guy Martin. En 1984, la Communauté latine avec l’abbé Georges-Henri Bélanger à sa tête, se porte acquéreuse de sa toute première chapelle située sur Albion Road dans ce qui alors était Gloucester Township. La chapelle est placée sous la protection de saint Clément, pape et martyre. Neuf ans plus tard, le succésseur de Mgr. Ploudre, Son Excellence Mgr. Marcel Gervais met à la disposition de la communauté une véritable église disposant d’un presbytère et d’une salle paroissiale, située au 87 avenue Mann dans Sandy Hill. Peu après, il confère à la communauté Saint-Clement le statut de quasi-paroisse.
Ces indications de stabilité furent accompagnées d’un nombre de plus en plus important de paroissiens et ont poussé l’archevêque à faire appel à la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre, nouvellement constitituée, pour qu’elle prenne sous sa charge, à partir du 1er janvier 1995, la responabilité sacredotale et spirituelle de la communauté. Deux ans plus tard, soit en novembre 1977, en vértu de la clause 518 du droit canonique, Mgr. Gervais fait ériger Saint-Clément en paroisse personnelle, à part entière de statut égal à toute autre. Elle devient par le fait même la première paroisse au monde après le Concile Vatican II à être érigée afin de desservir les catholiques demeurés fidèles aux traditions liturgiques du rite romain.
Le don de Saint-Anne
Quand, en 2011, la paroisse Sainte-Anne est menacée de devoir fermer ses portes, Son Excellence Mgr. Terrence Prendergast s.j. qui succède à Mgr. Gervais, invite la Paroisse Saint-Clément à reprendre en charge l’église patrimoniale de la rue ancienne Saint-Patrick. A la fin d’une année de délibérations et de prières, la paroisse accepte l’invitation de son évêque et s’installe dans cete église importante bâtie au cœur de la Basse-Ville il y a 140 ans.
La Paroisse Sainte-Anne, comme c’est le cas de celle de Saint-Clément, a excércé tout au long de son histoire une influence profonde sur l’histoire de la foi à Ottawa et même au-delà, surtout au niveau de la question de la lanque d’instruction en Ontario. Érigée en 1873 dans le style des petites églises paroissiales bâties en milieu rural au Québec, sa pierre angulaire est bénie le 4 mai 1873 par Mgr. Joseph-Bruno Guigues o.m.i., premier évêque d’Ottawa et la première messe dans la bâtisse achevée célébrée le dimanche 30 novembre de la même année. Très tôt dans son histoire, Sainte-Anne s’est établie comme centre nerveux de la vie religieuse, sociale et politique de la communauté francophone de la Basse-Ville Est. Constituant un repère fondamental jusqu’au milieu du XXe siècle, elle a miraculeusement survécu, aux débuts tout au moins, au double assaut d’un renouvellement urbain survenu pendant les années 1960 et du déplacement subséquent des fidèles qu’elle desservait.
Un départ nouveau né de la tradition
Des années plus tard en 2011, ne pouvant plus contrer l’effet à long terme de ces forces, Sainte-Anne est menaçée de fermeture définitive quand Mgr. Prendergast se retourne vers la Paroisse Saint-Clément, l’invitant à venir s’y installer. C’est ainsi qu’en juin 2012, le dimanche de la Fête de la Sainte-Trinité, fut célèbrée pour la première fois en bien des années la messe en Latin à l’église Sainte-Anne.
Depuis 2012, Sainte-Anne connaît un nouvel essor grâce l’arrivée de la Paroisse Saint-Clément à qui elle est doréanavant confiée, témoignage éloquent de la justesse d’une grande confiance faite envers une communauté demeurée fidèle à l’héritage liturgique de l’Église.