Des années comblées de bénédictions – Deo Gratias!

 

Car tu me réjouis, Yahweh, par ce que tu fais,
Je pousse des cris de joie devant les œuvres de tes mains.

– Psaume 92 : 5


Lorsque nous passons en revue les années écoulées depuis 2012 quand la paroisse prenait en charge l’intendance de l’église Sainte-Anne, les fidèles de Saint-Clément devront avouer avoir beaucoup de raisons de rendre grâce à Dieu d’une longue liste de réalisations comblées de bénédictions.

Ces nombreuses réalisations  – certaines modestes, d’autres d’envergure – ont en commun la foi, la prière et un nombre incalculable d’heures de bénévolat. À cela s’ajoute le support financier généreux de la part d’une communauté de fervents pour qui rendre à l’église érigée à la fin du dix-neuvième siècle quelque chose de son profil antérieur était impératif.


En tête de file vient le retour des cloches. Quand elles se sont remisent à sonner à grande volée le dimanche de Pâques 2013, elles ont ravi un grand nombre et, étonnamment, attiré l’attention des réseaux de média nationaux. Un an plus tard, suite à une restauration soignée, l’ancienne lampe de sanctuaire de Sainte-Anne reprenait sa place devant le Tabernacle de Notre Seigneur après une longue absence. Le 1er juillet de cette même année, à la sortie de la Messe du Précieux Sang, la réponse sans hésitation des paroissiens a permis que l’objectif d’un appel de levée de fonds nécessaires à l’installation d’un magnifique Chemin de Croix en émail de Limoges soit atteint dans l’espace de quelques jours à peine.


La poursuite de projets plus ambitieux est survenue peu après avec l’installation en 2015 d’une sainte table vivement souhaitée. Fruit de la collaboration de deux paroissiens, artisans talentueux, la table de communion en merisier d’une portée de soixante-dix pieds, épouse le profil courbé du sanctuaire.

En 2018, en coup de maître, ce même tandem a réalisé la fabrication d’une réplique fidèle de l’escalier d’origine permettant ainsi que Sainte-Anne soit de nouveau dotée d’une chaire traditionnelle.  Quelques mois plus tard, ils assuraient que le sol du sanctuaire soit recouvert d’un plancher en bois franc.


Vidéos sur leurs réstauration:

https://www.statuerestorers.com/restoration-videos

Faisant appel à d’autres compétences, la restauration de l’art statuaire de l’église ne passe pas inaperçue. Le résultat dans ce domaine est très apprécié des paroissiens qui accueillent avec grand plaisir chaque livraison de l’atelier artistique.

Toutes badigeonnées de blanc au cours des années soixante, les statues de Sainte Anne et la Vierge enfant, Saint Joseph portant l’Enfant Jésus et celle de Notre Dame qui se trouve au-dessus de l’autel de Mgr. Myrand, sont aujourd’hui dans un état digne de la dévotion qu’elles inspirent grâce aux talents de paroissiens, spécialistes dans ce travail.

Une acquisition du même genre qui a été grandement appréciée avait lieu en 2018. Grâce à la générosité de bienfaiteurs, les deux statues des Anges adorateurs qui autrefois se trouvaient en poste de chaque côté du maître autel de la chapelle de l’ancien monastère du Précieux Sang, sont de nouveau réunis avec l’autel et à leur place d’origine.

 

C’est en 2019 et plus tard encore en 2021, que s’est exaucé le vœu depuis longtemps celui le plus ardument souhaité des paroissiens. C’est alors qu’enfin, il fut possible de faire restaurer les autels du Précieux Sang.

Conçus à la fin du dix-neuvième siècle pour la deuxième chapelle du monastère des Religieuses Adoratrices du Précieux Sang, les autels sont liés de façon inexorable à l’identité paroissiale. Ils ont accompagné les fidèles de Saint-Clément depuis leurs modestes débuts comme communauté de fervents et demeurent au cœur-même de leurs célébrations liturgiques.

En 2019, grâce à ce qui tient d’un acte providentiel, la paroisse s’est retrouvée dans l’enviable position de pouvoir réunir deux bâtiments-phare de la Basse-Ville – l’église Sainte-Anne et son ancien presbytère l’un des plus impressionnants des édifices à vocation ecclésiastique de la ville, situé au numéro 17 de l’avenue Myrand.

Depuis 2019, l’ancien presbytère a bénéficié d’une attention soutenue en termes de la pose d’une toiture et gouttières neuves, peinture extérieure et les débuts d’une remise en état de l’aménagement intérieur.

Érigée en 1921-22, la belle et imposante demeure de style Beaux-Arts a connu plusieurs propriétaires au fil des ans. Séparé d’à peine quelques pieds de l’église en pierres au service de laquelle if fut conçu, l’élégant édifice a retrouvé sa vocation première auprès de la communauté de Catholiques qui fréquente Sainte-Anne.

 

Un grand nombre des vitraux de l’église Sainte-Anne sont signés « N.T. Lyon Co., Toronto, 1908 », atelier de verre canadien de premier plan. Acquis grâce à la générosité des paroissiens d’alors, ceux d’aujourd’hui assurent la restauration spécialisée de cet héritage impressionnant.

C’est le vitrail illustrant La Visitation qui a été le premier de plusieurs qui, en leur tour, ont aussi été remis en état par des professionnels. D’autres suivront. En 2020, à la grande satisfaction de tous, il a été possible de corriger le fait qu’à un moment donné et pour des raisons inconnues, les vitraux du haut du sanctuaire avaient été installés à l’envers. Ainsi, aujourd’hui les quatre personnages qui se tiennent de chaque côté de l’image centrale de Notre Seigneur se retournent vers celui qui, dorénavant, donne sa bénédiction de la main droite.

Un des vitraux qui, jusqu’à cet été, était peu remarqué et depuis longtemps invisible de l’intérieur de l’église, c’est celui de l’image de Sainte Cécile, mise en place devant la tribune de l’orgue en 1908. Des travaux entrepris en 1917 modifiant les tuyaux et soufflerie de l’instrument d’origine installé en 1914, ont caché de vue l’image de la rosace.  Aujourd’hui, grâce à une installation de rétro-éclairage, paroissiens et passants peuvent tous apprécier la belle image de la patronne de la musique, visible de la rue à la tombée du jour.

L’orgue signé Casavant a lui aussi, bénéficié d’attention. En 2014, on a assuré l’installation d’un nouveau moteur électrique chargé de mettre en marche la soufflerie de l’orgue les « poumons » en quelque sorte de l’instrument travaux inévitables étant donné son âge. Tout dernièrement, en 2022, l’orgue a été doté d’une mémoire électronique accrue de 256 niveaux. Cette addition permet à l’organiste de faire appel à une variété infinie et rapide de changements de sons et de couleurs. Du coup, l’instrument ainsi modernisé, répondra dans une mesure optimale aux exigences musicales de nos nombreuses liturgies.

En août 2022, les travaux de repeindre le clocher et sa croix ainsi que les clochetons de chaque côté de la façade de Sainte-Anne ont été entrepris. Le résultat c’est qu’aujourd’hui ces éléments de l’église apparaissent tout aussi beaux que le jour en 1908 quand on terminait de les mettre en place.

Si l’allure toute rafraichie du clocher et des clochetons attire le regard du passant, que dire alors de celle des trois statues de la façade? Aujourd’hui, les statues de la patronne de l’église, Sainte Anne avec la Vierge et celles de Saints Pierre et Paul se présentent vêtues d’un manteau tout neuf de couleur bonze-doré. Comme toujours, les trois veillent sur leur église mais aujourd’hui, à la tombée du jour, ils le font baignés de la lumière projetée par l’image de Sainte Cécille et celle de la croix du clocher, de nouveau illuminée.

En rendant à juste titre grâce à Dieu des bénédictions abondantes accordées au cours des dix dernières années, il est de mise de se rappeler surtout de celle qui est incontestablement la plus importante et précieuse de toutes : la croissance en nombre de fidèles que connait la paroisse.

En 2012, alors que la Paroisse Saint-Clément prenait en charge l’église Sainte-Anne, le recensement du nombre de fidèles assistant aux trois messes dominicales se chiffrait en moyenne à 450 personnes. Aujourd’hui, ce nombre s’établit régulièrement à 750, comprend beaucoup de jeunes familles et un important contingent de jeunes gens. Ensemble, ils apportent à la vie paroissiale une énergie et dynamisme neufs, la rendant ainsi plus riche et, en apportant au travail de ses groupes un élan nouveau, dans certains cas, sont devenus  les auteurs-mêmes de leur renaissance.  Quand l’an prochain les fidèles de Saint-Clément fêteront le 150e anniversaire de la construction de l’église Sainte-Anne, ils le feront au nom d’une paroisse dynamique en pleine croissance qui, richement bénie par le Seigneur, pourra entrevoir les défis de l’avenir avec confiance.

 Deo Gratias!